Mercredi dernier, le ministère des affaires étrangères inaugurait sa plateforme de vote par internet pour permettre aux électeurs basés à l’étranger de voter pour les 11 députés qui les représentent. Seulement, cette plateforme est au cœur d’une polémique, et ce, à juste titre. Tout d’abord, les candidats se sont vus refuser par le gouvernement l’accès à son code source pour vérifier, entre autres, que le vote n’était pas truqué. Déjà, là, on peut commencer à froncer les sourcils. Mais, ce n’est pas tout, puisque Paul Da Silva, un consultant en sécurité a découvert quelques problèmes sur cette plateforme. Tout d’abord, il a pu constater qu’on pouvait voter sans le protocole https. Le vote n’est alors pas sécurisé puisqu’il est possible d’intercepter le vote et de le modifier à sa convenance (attaque du type « man in the middle »). Ensuite, Paul Da Silva a analysé le code de l’applet Java qui permet le vote. Cette analyse l’a effrayé, car, selon lui, c’est tellement mal codé qu’on peut douter des compétences des auteurs de la plateforme (pour le citer, du code qu’« des codes qu’un stagiaire n’oserait pas pondre »). Pour l’instant, aucun autre problème n’a été découvert, mais cela n’augure rien de bon pour l’avenir. Bref, vous l’aurez compris, on vous recommande de ne pas passer par cette solution pour voter.
Avis (1)
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Altos
Compte tenu des témoignages lus ici et là et des problèmes rencontrés, on peut sans se tromper dire qu’il y aura surreprésentation dans les votants de personnes qui « bidouillent » bien en informatique.. Exit les autres 🙂
Sérieusement, vu les bugs en série, comment ne pas penser que des bugs pourront aussi corrompre le vote des gens qui au final auront pu voter par Internet.
Imaginons que la majorité de l’Assemblée Nationale se joue à 1 ou 2 députés, il y aurait une vrai crise de légitimité car on ne pourra s’empêcher d’avoir des doutes sur les résultats qui seront donnés par le vote Internet…
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